Cet article présente la structure et des œuvres clés présentées dans l’exposition Mining Photography. L’empreinte écologique de la production d’images. En adoptant une approche matérialiste et environnementale de l’histoire de la photographie, il montre que l’invention de la photographie au XIXe siècle n’a pas simplement coïncidé avec l’émergence du capitalisme fossile, mais qu’elle y était intimement liée. Dès son apparition, la photographie a dépendu et contribué au commerce mondial et à l’extraction des ressources dites naturelles, à la recherche d’une main-d’œuvre bon marché et à la production de déchets. L’article explore les défis narratifs que pose une telle histoire et présente quelques exemples représentatifs de la manière dont ces défis ont été abordés dans l’exposition.
Boaz Levin est écrivain, commissaire d’exposition et codirecteur des expositions au C/O Berlin. Avec Esther Ruelfs, il est le co-commissaire de Mining Photography. The Ecological Footprint of Image Production (Museum für Kunst und Gewerbe Hamburg en 2022, Kunst Haus Wien et Gewerbemuseum Winterthur en 2023). En 2023, il a co-commandité avec Kathrin Schönegg l’exposition Image Ecology au C/O Berlin. Depuis 2020, il est rédacteur de la plateforme Kiosk du magazine Cabinet. Esther Ruelfs dirige le département Photographie et nouveaux médias du Museum für Kunst und Gewerbe de Hambourg. Parmi ses publications les plus récentes, citons Mining Photography. Zum ökologischen Fußabdruck der Bildproduktion (avec Boaz Levin, MK&G, 2022), Amateurfotografie. From Bauhaus to Instagram (MK&G, 2019), Activating the Body. Verlebendigung und Mortifikation bei Herbert List (Wilhelm Fink Verlag, 2016).
Mots clés : extraction, écologie, Capitalocène, Anthropocène, colonialisme, ressources naturelles
Référence : Boaz Levin, Esther Ruelfs, « À propos de l’exposition Mining Photography. The Ecological Footprint of Image Production », Transbordeur. Photographie histoire société, no 8, 2024, pp. 122-131.