Une petite histoire de la photocopie à l’ère des copyshops
À la fin des années 1950, l’apparition du photocopieur Xerox marqua un tournant majeur en introduisant, par ses coûts réduits et sa facilité d’utilisation, un moyen inédit de reproduction et de diffusion documentaire. L’auteure met en lumière les usages subversifs de cette machine et les tentatives toujours déjouées des administrations et des pouvoirs établis pour limiter la diffusion incontrôlée de l’information en prenant pour exemples la fuite des archives du Pentagone réalisée à l’aide d’un Xerox en 1971 ou l’appropriation du photocopieur par la gauche alternative zurichoise dans les années 1980.
Monika Dommann est titulaire d’une chaire d’histoire moderne à l’université de Zurich et est membre du Collegium Helveticum. Ses principaux domaines de recherche incluent l’histoire des cultures matérielles, l’histoire de la propriété intellectuelle, l’histoire des centres de données et logistique, l’histoire du marché (et de ses marges), l’histoire des images et du son ainsi que la méthodologie et la théorie de l’histoire. Parmi ses publications récentes figurent Autoren und Apparate. Die Geschichte des Copyrights im Medien-wandel (2014) et Acoustic Ephemeralities (numéro spécial du Journal of Sonic Studies, 2017).
Mots clés : Xerox, photocopieur, reproduction, diffusion, contrôle, décentralisation
Référence : Monika Dommann, « Xeroxomania. Une petite histoire de la photocopie à l’ère des copyshops », Transbordeur. Photographie histoire société, no 3, 2019, pp. 76-89.